Vendredi 23 septembre 2022 – Rouen
Pour la 4e édition de la journée [extra]ordinaire, les PEP 76 continuent de mettre la société inclusive au cœur des réflexions. A travers la question « Les pratiques culturelles, leviers pour la société inclusive ? », les PEP 76 interrogent la place qu’occupe la culture dans le progrès humain.
Dans cette approche, deux questions s’ouvrent à nous.
Alors qu’elle revêt un caractère émancipateur, elle est parfois, dans des logiques surement trop consuméristes, ou au contraire élitistes, confisquée aux personnes en situation de handicap ou aux personnes vulnérables. L’opéra ne serait-il réservé qu’aux entendants ou le musée qu’aux personnes voyantes ?
En Normandie, nombreuses sont les personnes qui se mobilisent pour rendre la culture accessible à tous. De l’éducation culturelle aux pratiques contemporaines, cette journée des actrices et acteurs de la société inclusive sera l’occasion de rencontrer celles et ceux qui agissent pour un accès le plus large possible aux œuvres culturelles.
Mais, l’accès à la culture ne s’ordonne pas pour les autres, il se construit. Et c’est là notre deuxième question : au-delà de l’accès aux œuvres, cette journée sera également l’occasion de réfléchir à comment construire ensemble les pratiques culturelles d’aujourd’hui et de demain. L’enjeu est double : permettre à chacun de se reconnaître dans les pratiques et œuvres qui s’offrent à lui, mais également, de reconnaître et défendre la multiplicité des imaginaires.
C’est là l’enjeu démocratique de cette question selon Charles GARDOU : « penser que les personnes qui présentent des fragilités ne relèvent pas d’un type d’humain à part. Comme tous les êtres humains disséminés sur la planète, elles sont des variations sur un même thème : le fragile et le singulier ». Dès lors, faire de la culture un outil d’émancipation pose la question de la participation de tous les habitants, quelles que soient ces singularités, à la construction des pratiques culturelles.
Ponctuée par des interventions artistiques, cette journée accueillera des artistes, philosophe, professionnels du secteur social, médico-social et témoins pour réfléchir à la place possible pour la fragilité (sous toutes ses formes) dans la société actuelle.
Tables rondes, extraits de spectacles vivants et surprises viendront rythmer cette journée pour tenter de répondre aux questions des acteurs qui font la société inclusive au quotidien.
Programme
8h30 – Accueil des participants
Hôtel de Ville de Rouen
9h00 – Discours d’ouverture de la journée
10h00 – « Les pratiques culturelles, levier pour la société inclusive ? »
Julie SOUSTRE, Philosophe
11h30 – Penser la place des habitants dans le cadre de Rouen, Capitale Européenne de la Culture
Echange avec Rebecca ARMSTRONG sur la candidature de la Ville de Rouen.
12h00 – Pause déjeuner libre
13h30 – « La Hchouma »
Compagnie Le Chat Foin
Comment vivre son homosexualité quand on est aîné d’une famille marocaine, musulmane, pauvre et nombreuse ? Mais surtout, comment s’épanouir quand on grandit dans des cités de banlieue où la virilité est la valeur suprême et où règne la loi du plus fort ?
Alors que Brahim Naït-Balk, ne rêve que du grand amour, il va subir la violence, les agressions sexuelles et les humiliations quotidiennes que lui font endurer les petits caïds des cités. À la honte de Brahim va s’ajouter la peur.
À 30 ans, il décide de se révolter, de s’affirmer et de vivre ses préférences amoureuses au grand jour.
Un homo dans la cité retrace le long chemin parcouru par Brahim pour se muer en être libre, tenir debout et prendre son envol.
En présence de l’auteur, Brahim Naït-Balk
14h45 – Table ronde avec des acteurs de la société inclusive
avec
Claire Berland, référente handicap école de musique de Bois Guillaume
Erika Dehais, Psychologue sur l’APEI de Dieppe accompagnée des danseurs
Emmanuel Billy et Vicent Bellenger, de la troupe de théâtre de l’escouade
Ismael Habia de la compagnie des improbables
Brahim Naït-Balk, auteur du livre biographique « un homo dans la cité »
16h30 – Fin de la journée